Bien que le nombre de piétons et de cyclistes tués soit en baisse depuis des années à l’échelon européen, il subsiste toujours un besoin d’intervention sur de nombreux points. Les directives de l’UE sur la sécurité routière 2011 – 2020 définissent le nouvel objectif : réduire une nouvelle fois de moitié le nombre des tués sur les routes d’Europe. Par conséquent, tous les usagers sont appelés à contribuer à la réalisation de cet objectif en adoptant un comportement correct, en faisant preuve d’une plus grande conscience des risques et en respectant les prescriptions et les standards de sécurité. De nombreuses améliorations de l’infrastructure routière sont également souhaitables.
Les chapitres précédents du présent rapport sur la sécurité routière ont montré clairement que le nombre de piétons et de cyclistes accidentés sur les routes d’Europe peut être réduit encore davantage par toute une série de mesures. Bien que les progrès soient déjà nets, tous les efforts doivent avoir pour objectif d’éviter les accidents autant que possible en amont. Même si les voitures par exemple, qui sont la catégorie d’usagers le plus souvent impliquée dans les accidents, roulent à faible allure, les blessures peuvent être très graves en cas de collision – les piétons et les cyclistes n’ont aucune chance contre la masse et la vitesse des véhicules motorisés.
En outre, les possibilités de réduction du potentiel des risques encourus par un piéton lors d’un choc contre la face avant d’une voiture sont limitées quoi qu’on fasse. Et qui plus est, on ne peut pratiquement rien faire contre la chute du piéton sur la chaussée ou le bord du trottoir dans la phase post collision qui, souvent est encore plus lourde de conséquences. Le mot d’ordre est donc la prévention.
Des éléments rétro réfléchissants pour être vu à temps
Comme le montrent de nombreuses études, le risque d’accident pour les piétons et les cyclistes est particulièrement élevé au crépuscule et dans l’obscurité. Souvent, les piétons et les cyclistes sont vus trop tard. Pour réduire ce risque, le port de vêtements clairs, si possible avec des applications réfléchissantes, est vivement recommandé aux usagers non protégés.
En particulier les éléments rétro réfléchissants augmentent considérablement la distance de visibilité dans la zone éclairée par les projecteurs. Les cyclistes conscients de leurs responsabilités veillent à ce que leur vélo soit équipé de tous les dispositifs d’éclairage actifs et passifs prescrits par la réglementation. Les dispositifs d’éclairage actifs comportent de préférence une fonction feu de position et sont alimentés en permanence et de façon fiable par une dynamo moyeu, qui ne présente pas de résistance sensible au roulement.
En liaison avec les sources lumineuses modernes à LED, qui produisent une lumière intense avec peu d’énergie, les cyclistes peuvent désormais opter eux aussi pour un système d’éclairage complet tels qu’il est prescrit, voire admis, pour les motos et les cyclomoteurs, c’est-à-dire avec éclairage diurne, feu stop et indicateurs de direction. L’adaptation de la réglementation au progrès technique ne devrait pas se faire attendre trop longtemps.
Les éléments rétro réfléchissants sur les vêtements et les vélos peuvent sauver des vies, notamment dans le cas des enfants de moins de 15 ans et des seniors. Ces deux groupes d’âges sont particulièrement exposés au risque lorsqu’ils se déplacent à pied ou à vélo. Dans le cas des enfants de moins de 15 ans, entre autres parce que, souvent, leur conscience des risques n’est pas encore très prononcée.
A partir de 65 ans, le risque de blessure augmente considérablement. Si en plus de cela, les automobilistes ont du mal à discerner ces personnes et les voient trop tard, le risque d’accident augmente encore. Dans ce contexte, il est vivement recommandé aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite d’apposerdes autocollants rétro réfléchissants sur leurs déambulateurs, aides à la marche ou fauteuils roulants.
Les systèmes d’aide à la conduite en interaction
Grâce à des projecteurs et des systèmes de détection toujours plus performants, les constructeurs automobiles contribuent eux aussi à améliorer les conditions de luminosité et de visibilité, en particulier hors agglomération. Il convient de citer ici les assistants aux feux de route qui passent automatiquement des feux de croisement aux feux de route lorsque la voie est libre, tout comme les systèmes d’assistance qui adaptent en continu la distribution de l’éclairage à la situation via une limite clair-sombre adaptative.
Il existe par ailleurs des systèmes de vision nocturne qui travaillent dans l’infrarouge et qui génèrent sur un écran ou même directement sur le pare-brise une image aux contours bien définis sur laquelle les piétons ou cyclistes en danger par exemple sont représentés ‘clairs et nets’ avec un silhouette de couleur supplémentaire.
Il est fondamentalement souhaitable que de tels systèmes soient intégrés dans l’équipement de série des véhicules et que ceux-ci disposent de projecteurs offrant un rendement lumineux maximum et passant automatiquement en feux de croisement pour ne pas éblouir les usagers (plus faibles/non motorisés) venant en sens inverse. Il est tout aussi souhaitable que les systèmes électroniques d’aide à la conduite dans les voitures et les camions continuent de s’imposer sur le marché.
Par exemple l’assistant au freinage d’urgence, qui réduit au minimum le temps de montée en pression dans le système et relève la puissance effective du freinage. Il apporte donc un net raccourcissement de la distance d’arrêt et contribue à éviter la collision ou du moins à réduire la vitesse de l’impact. Une contribution importante à une plus grande sécurité routière est également fournie par les systèmes de rétroviseurs/caméras modernes tout comme par l’assistant d’intersection sur les camions qui surveille l’angle mort en avant et en arrière du véhicule et avertit le conducteur en cas de danger.