Bien que la mortalité routière et le nombre de blessés soient en baisse depuis des années dans toute l’Europe, il existe encore une nécessité urgente d’action sur de nombreux points.
Ceci ne vaut pas seulement pour les routes de campagne et les autoroutes mais aussi pour les accidents de la circulation en milieu urbain. Tous les usagers doivent coopérer si l’on veut faire reculer l’insécurité routière – et ce, dans leur propre intérêt.
Ce rapport sur la sécurité routière a clairement fait ressortir au fil de ses différents chapitres que la sécurité routière en milieu urbain a connu une nette progression ces dernières années dans toute l’Europe. En Allemagne, par exemple, le nombre des usagers tués en agglomération a sensiblement diminué entre 2001 et 2012 puisque l’on est passé de 1 726 à 1 062 tués, soit une baisse de 38 pour cent environ. L’évolution est plus évidente encore en France : si l’on y a déploré en 2001 un total de 2 154 décès sur les routes en agglomération, ce chiffre est tombé à 1 027 en 2012, soit une baisse de 52 pour cent environ. Quant à l’Italie, pour citer un autre état de l’Union européenne, le chiffre a été quasiment divisé par deux sur la période considérée (3 096 morts en agglomération en 2001 contre 1 562 en 2012).
Ces progrès considérables ne signifient pas pour autant que l’on puisse s’en tenir là, en particulier si l’on considère l’objectif formulé en juillet 2010 par la Commission européenne qui vise une nouvelle diminution de moitié de la mortalité routière annuelle à l’horizon 2020. Le fait est que c’est en agglomération que l’on continue de dénombrer le plus d’accidents et c’est aussi là que le nombre des blessés graves et légers est le plus élevé. Cette situation représente une constante dans la quasi-totalité des États de l’Union européenne.
Au vu des prévisions, on sait que certaines grandes aires urbaines et leurs communes périphériques vont connaître un nouvel accroissement de leur population dans les décennies à venir. On peut donc s’attendre en parallèle à une densité croissante du trafic et des risques qui en résultent dans ces villes et conurbations. Il est d’autant plus important d’exploiter toutes les possibilités d’optimisation existantes afin d’éviter complètement les accidents dans le meilleur des cas, ou tout du moins d’en limiter ter les conséquences pour tous les usagers et en particulier les plus vulnérables. Le mot d’ordre, c’est la prévention.
Plusieurs pistes méritent d’être suivies simultanément. Le comportement des usagers en est une, par exemple. Tous doivent apprendre à cohabiter et à coopérer sur les routes. On sait en effet que la plupart des accidents corporels et matériels sont dus à une conscience insuffisante des risques, à un manque de respect des autres, à des infractions aux règles et à une conduite agressive. À cela viennent s’ajouter une connaissance trop limitée et une faible acceptation des prescriptions du code de la route.
Les usagers doivent apprendre à changer de perspective et à se mettre dans la position de l’autre. Seul ce renversement peut leur permettre de comprendre et d’anticiper ses habitudes spécifiques d’usager. Comme la prévenance, l’intelligence des autres concerne tous les usagers quel que soit leur âge et qu’ils soient motorisés ou non.
Les assistants électroniques à la conduite constituent un élément de sécurité active, ou intégrée, aux potentiels considérables. Certains d’entre eux sont même conçus pour rattraper, dans une certaine mesure en tout cas, les risques provoqués par une erreur de conduite ou un moment d’inattention. Le taux d’équipement des nouveaux véhicules – motos, voitures ou poids lourds – mériterait d’être bien plus élevé. Les constructeurs automobiles ne réservent pas ces assistants électroniques à leurs modèles haut de gamme. Ils les proposent de plus en plus sur les gammes intermédiaires et compactes soit de série, soit en option contre un supplément raisonnable, soit même dans le cadre de packs financièrement intéressants. On devrait toujours considérer ces assistants électroniques lors de l’achat d’une voiture, ne serait- ce que par sécurité personnelle