Octobre 2021
En France 21.21 % des véhicules circulant, soit 4 325 410 véhicules, sont soumis à une contre-visite à l’issue du contrôle technique périodique. Ces véhicules présentent des défaillances qui impactent directement la sécurité des usagers de la route et l’environnement. La contre-visite est un véritable enjeu de sécurité pour tous.
La contre-visite est un second contrôle de véhicules qui intervient lorsqu’une ou plusieurs défaillances majeures ou critiques ont été signalées durant le contrôle technique périodique. Elle permet de vérifier que les réparations demandées, à l’issue de ce contrôle technique périodique, ont bien été réalisées et que le véhicule peut continuer à circuler sans présenter de danger.
Depuis mai 2018 et l’application de la dernière directive Européenne sur le contrôle technique, les 652 défaillances se classent en 3 niveaux :
- Mineure (164 défaillances) : Le véhicule peut rouler, il doit être réparé sans obligation de passer une contre-visite. Cet état remis au conducteur lui permet d’anticiper sur d’éventuelles aggravations de défaillances pour éviter ultérieurement des réparations importantes et donc des frais supplémentaires. Ces défaillances mineures illustrent bien le rôle préventif du contrôle technique.
- Majeure (359 défaillances) : Le véhicule peut rouler, il doit être réparé et doit passer une contre-visite car il présente un danger possible pour la sécurité ou l’environnement.
- Critique (129 défaillances) : Le véhicule ne peut plus rouler à partir de minuit le jour du contrôle. Le véhicule présente un danger immédiat sur la sécurité et l’environnement. Ce niveau critique concerne près de 38 000 véhicules circulant sur les routes avec principalement des défaillances sur les pneumatiques (corde endommagée), le frein de stationnement (efficacité inférieure à 50%) et un non-fonctionnement des feux stop.
Lorsqu’un véhicule est soumis à une contre-visite, l’automobiliste a 2 mois moins un jour pour effectuer les réparations et représenter le véhicule dans le centre de contrôle. Passé ce délai, le propriétaire du véhicule devra repasser un contrôle technique périodique complet.
Le contenu de la contre-visite : points à contrôler et mesures à effectuer, est dépendant des défaillances constatées lors du contrôle technique périodique. Les éléments à contrôler ainsi que la nécessité d’utiliser des appareils de mesure, influent donc sur la durée et le prix de la prestation.
Le top 3 des défaillances constatées qui sont soumises à contre-visite :
- 10.79% Fonction Essieux, roues, pneus, suspension : dont 3.01%pour des pneumatiques gravement endommagés, entaillés ou présentant un montage inadapté.
- 9.99% Fonction feux, dispositifs réfléchissants et électriques : dont 5.29% pour une orientation des feux de croisement en dehors des limites prescrites.
- 7.82% Fonctions nuisances dont 2.08% d’émissions gazeuses excessives ou 3.35% d’opacité des fumées.
Comme le souligne Karine Bonnet Présidente du Réseau et Directrice Générale de DEKRA Automotive SAS, « réaliser son contrôle technique et passer le cas échéant sa contre-visite participe à améliorer la sécurité de tous les usagers de nos routes en évitant de laisser des véhicules dangereux dans la circulation et contribue à l’amélioration de la protection de l’environnement en écartant les véhicules les plus polluants ».
Pour circuler en toute sécurité et prévenir toute panne, il est nécessaire d’entretenir régulièrement son véhicule et d’effectuer les contrôles recommandés et obligatoires. Ces vérifications permettent d’augmenter la longévité du véhicule et de réduire le budget « entretien » du véhicule.
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