Octobre 2017
Partout sur le globe, l’amélioration de la sécurité routière sur le long terme représente un objectif crucial. L’Union Européenne, connaît depuis 2015 une tendance nettement moins favorable que lors des années précédentes. Même si certains pays enregistrent de meilleurs résultats en 2016, ceux-ci n’apparaissent pas suffisants à l’échelle des 28 pour que l’UE soit en mesure de respecter l’objectif affiché en 2010 de diminuer de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici 2020.
Le rapport européen DEKRA 2017 sur la sécurité routière met cette année l’accent sur l’analyse des meilleures pratiques au niveau local en fournissant des pistes de réflexion et d’application dans les pays où les comportements routiers sont les plus dangereux. La présentation du rapport est agrémentée de l’étude Opinion Way, diligentée par DEKRA, sur « Les français et la sécurité routière ».
L’amélioration des conditions de sécurité routière demeure l’un des plus grands chantiers des sociétés actuelles. Ce ne sont pas moins de 1.25 million de personnes qui perdent la vie chaque année sur les routes à l’international, soit un ratio de 174 pour un million. A première vue, les chiffres constatés de l’Union Européenne sont optimistes : On note une baisse de 2.3 % des accidents mortels dans les états membres, soient 600 décès de moins qu’en 2015 pour un total de 25 500 (50 pour un million en 2016). « Lors des 6 dernières années, le nombre de tués sur les routes européennes avait déjà chuté de 19 % sur l’ensemble de l’Union et représentait une amélioration majeure de la situation en vue de l’objectif Horizon 2020 », indique Nicolas Bouvier, Président de DEKRA Automotive SAS. Cependant, les chiffres varient de façon considérable selon le pays concerné. En Allemagne par exemple, les accidents mortels ont aujourd’hui reculé de 7.3 % par rapport à 2015 (3 200 cas recensés) tandis que la France connait cette année une hausse des accidents sur son territoire, et ce pour la troisième année consécutive malgré le renforcement des normes de sécurité (+0.2 % selon l’ONISR*, avec 3 469 accidents mortels en 2016).
* L’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière
Une analyse des « bonnes pratiques » au global pour une application adaptée
Le Rapport DEKRA 2017 préconise en outre une approche pertinente qui consiste à se concentrer sur un ensemble de « best practices », ou « meilleures pratiques », en appliquant des mesures qui ont prouvé leur efficacité dans certaines régions du monde. Efficaces à long terme, ces pratiques ont valeur d’exemple. Adaptées de manière intelligente à un contexte donné, ces prises d’initiatives pourraient participer à améliorer les comportements et en définitive réduire la létalité sur les routes. Il est clair que la collecte et le traitement des données réelles concernant les incidents routiers jouent un rôle crucial dans la planification et l’optimisation de ces mesures : il est donc impératif de mettre en oeuvre une collaboration transnationale vouée au partage de ces informations. « Il est vital que les données et les statistiques relevées soient étudiées, analysées et rendues accessibles de pays à pays, dans la mesure du possible » affirme M. Bouvier.
La prévention et le renforcement de l’information au centre de l’attention des français
Une étude diligentée par DEKRA auprès d’Opinion Way sur un échantillon représentatif de la population française (18 ans et plus) atteste de l’intérêt que portent les français à la sécurité routière et à l’acceptation des mesures de prévention. Cette étude met notamment en exergue les risques associés aux mauvais comportements au volant en proposant certaines pistes de réflexion. Environ 80 % des sondés sont favorables au renforcement des efforts de sensibilisation, à savoir davantage de campagnes de prévention. Sur le plan légal, un renforcement des sanctions contre les conducteurs récalcitrants semble être souhaité : 73 % se déclarent favorables à une augmentation du montant des amendes. Il apparaît ensuite que d’importantes lacunes en termes d’information sont à combler, puisque moins de la moitié des personnes interrogées sont capables de citer le numéro d’urgence unique européen pour prévenir les secours, le 112, et seule une minorité déclare être en mesure de prodiguer les premiers soins aux blessés. « Des comportements responsables, couplés à une parfaite conscience de ses capacités mais également à une acceptation des règles de circulation et de prévention, demeurent avant tout la clé » rappelle Nicolas Bouvier. Les solutions d’ordre technologique, tels des systèmes perfectionnés embarqués dans les véhicules (cf. conclusions du rapport DEKRA 2016) ne sont pas en reste puisqu’environ 75 % des français interrogés se montrent favorables à la généralisation de ces procédés par l’industrie automobile. Enfin, l’étude s’intéresse à la façon de penser les infrastructures urbaines de demain puisque la sécurité routière ne se cantonne pas aux automobilistes mais concerne aussi les piétons, qui figurent parmi les catégories de plus en plus touchées. A titre d’exemple dans cette étude, des avertisseurs de danger, qu’ils soient visuels ou sonores, représenteraient pour une large part des sondés une solution efficace dans la prévention des accidents.
Un portail en ligne interactif, incluant de nouvelles fonctionnalités
En parallèle de ce rapport européen annuel, les experts du groupe ont lancé un portail en ligne: www.dekra-roadsafety.com permettant non seulement de consulter davantage de détails concernant le rapport 2017, mais aussi d’avoir accès à un large éventail de solutions interactives telles que des illustrations, des graphiques, des informations clés et des recommandations pour sensibiliser les usagers aux pratiques de sécurité routière.
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